Histoire du musée | Musée d'art et d'histoire du Cap de Gascogne
 

Histoire du musée

Détail Beatus page 306

Des origines associatives

        Dès 1970, la Ville décide de faire du couvent des Jacobins un centre culturel doté d’un musée, un projet dont s’empare le monde associatif. Le Groupe de Recherche et d’Archéologie de Saint-Sever (GRASS) prend en charge la conception et la gestion du musée. Il faut cependant attendre 1980 et deux ans de travaux de réfection des espaces pour l’ouverture du musée, placé dans les ailes nord et ouest du premier étage du couvent. Ce premier parcours propose un regard très pointu sur les collections révélant surtout une envie de partager l’histoire du territoire.

      Le GRASS est présidé par Paul Dubedat (1920-2016), adjoint au maire en charge des affaires culturelles et de la conservation du patrimoine de 1971 à 1989. Passionné d’archéologie, cet érudit local organise de nombreuses campagnes de fouilles de la villa du Gleyzia, dans le quartier d’Augreilh au sud de la ville. Pendant quarante ans, aidé de jeunes de la ville, il étudie ce riche site et permet de mettre au jour de nombreux objets dont une partie est exposée au musée.

       Malgré plusieurs expositions temporaires, l’institution reste figée dans le temps et devient inadaptée aux attentes du public.

Les bénvoles du GRASS s'occupant des travaux du musée
Paul Dubedat et les jeunes de Saint-sever sur le chantier de fouille de la villa du Glezya

Un renouveau nécessaire

        En 2015 et 2016, un inventaire du patrimoine  de Saint-Sever permet de reprendre conscience de l’importance de cet établissement culturel, jusqu’alors appelé « Musée des Jacobins ». Dès 2017, une responsable du musée est engagée, elle rédige un Projet Scientifique et Culturel (PSC), qui donne les grandes orientations du musée. Ce dossier définit l’établissement comme une passerelle vers les nombreuses autres richesses patrimoniales dont est dotée la ville.

      La redéfinition des objectifs permet de tisser des partenariats avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), le Service Régional d’Archéologie (SRA) et L’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA). Ils apportent un soutien scientifique et financier précieux au musée, en aidant à la réalisation d’études sur les fonds archéologiques.

     Ce dynamisme s’accompagne d’une refonte muséographique des espaces, qui replace le public au centre des préoccupations. Le tout est appuyé par une nouvelle identité construite autour du nom : « Musée d’art et d’histoire du Cap de Gascogne ». Une désignation rappelant à l’ancienne appellation de la ville Caput Vasconiea, qui reflète l’époque médiévale durant laquelle l’abbaye de Saint-Sever devient le centre politique et culturel de la Gascogne. Elle est signifiée par un logo et une charte graphique, qui cherchent à rendre le musée plus identifiable.

Aile nord du musée d'art et d'histoire du Cap de gascogne en 2015